La Revue
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Panzica (Aurora)
Les théologiens face aux astres
Analyse critique de :
Sorokina (Maria), Les sphères, les astres et les théologiens : l’influence céleste entre science et foi dans les commentaires des Sentences (v. 1220 - v. 1340). Tome 1 : Une influence ordinaire. Tome 2 : Une influence «hors normes». – Turnhout: Brepols, 2021. – xxvi + 1306 p. –2 vol. reliés de 16 × 24 cm. – 120,00 €. – isbn 978-2-503-59086-8.
Analyse critique de :
Sorokina (Maria), Les sphères, les astres et les théologiens : l’influence céleste entre science et foi dans les commentaires des Sentences (v. 1220 - v. 1340). Tome 1 : Une influence ordinaire. Tome 2 : Une influence «hors normes». – Turnhout: Brepols, 2021. – xxvi + 1306 p. –2 vol. reliés de 16 × 24 cm. – 120,00 €. – isbn 978-2-503-59086-8.

Magnin (Thierry), Grégoire-Delory (Vincent)
Une approche nouvelle du statut éthique des microorganismes génétiquement modifiés par le concept d’organisation cellulaire: conséquences éthiques sur la question de la brevetabilité du vivant
La question du statut éthique des microorganismes génétiquement modifiés (MGM) est abordée à partir de la mise en perspective de deux concepts-clés: celui de la nature du mélange entre artéfacts nanotechnologiques (gènes synthétiques) et fonctionnalités naturelles cellulaires d’une part, et celui, proposé par les auteurs, d’organisation cellulaire (OC) d’autre part. Cette mise en perspective fonde une approche théorique nouvelle sur les effets de l’artificialisation des systèmes biologiques à l’échelle de leurs fonctionnalités et à celle de leurs écosystèmes et interroge la légitimité même de la brevetabilité du vivant.
La question du statut éthique des microorganismes génétiquement modifiés (MGM) est abordée à partir de la mise en perspective de deux concepts-clés: celui de la nature du mélange entre artéfacts nanotechnologiques (gènes synthétiques) et fonctionnalités naturelles cellulaires d’une part, et celui, proposé par les auteurs, d’organisation cellulaire (OC) d’autre part. Cette mise en perspective fonde une approche théorique nouvelle sur les effets de l’artificialisation des systèmes biologiques à l’échelle de leurs fonctionnalités et à celle de leurs écosystèmes et interroge la légitimité même de la brevetabilité du vivant.

Ide (Pascal)
«Théologie de l’écologie» de François Euvé: une théologie de la création à l’ère de «Laudato sì»
Analyse critique de :
Euvé (François), Théologie de l’écologie : une Création à partager. – Paris : Salvator, 2021. – 202 p. – 1 vol. broché de 14,5 × 22 cm. – 20,00 €. – isbn 978-2-7067-2038-3.
Analyse critique de :
Euvé (François), Théologie de l’écologie : une Création à partager. – Paris : Salvator, 2021. – 202 p. – 1 vol. broché de 14,5 × 22 cm. – 20,00 €. – isbn 978-2-7067-2038-3.

Ide (Pascal)
Pour une approche philosophique des champignons
Cet article propose une approche philosophique d’un type particulier de vivant, les champignons. Il expose d’abord certaines difficultés posées par les mycètes à la science et à la philosophie de la nature. Pour les résoudre, il se met à l’école de la mycologie, décrivant quelques-uns des traits originaux des fungi. Puis, proposant une méthode originale, l’induction analogique ou scalaire, il avancera une hypothèse, de nature philosophique, sur leur essence : ils constituent l’une des formes prises par l’esprit (pneuma) dans le monde vivant. La pneumatologie philosophique encore balbutiante qui, jusqu’ici s’est développée dans le seul champ anthropologique, trouve ici une première application cosmologique.
Cet article propose une approche philosophique d’un type particulier de vivant, les champignons. Il expose d’abord certaines difficultés posées par les mycètes à la science et à la philosophie de la nature. Pour les résoudre, il se met à l’école de la mycologie, décrivant quelques-uns des traits originaux des fungi. Puis, proposant une méthode originale, l’induction analogique ou scalaire, il avancera une hypothèse, de nature philosophique, sur leur essence : ils constituent l’une des formes prises par l’esprit (pneuma) dans le monde vivant. La pneumatologie philosophique encore balbutiante qui, jusqu’ici s’est développée dans le seul champ anthropologique, trouve ici une première application cosmologique.

Cléro (Jean-Pierre)
Science et pseudo-science : sur quelques aspects des relations des sciences avec le sens commun, la religion et la philosophie
Le scientifique peut bien s’imaginer faire un travail très distinct de celui qui s’opère en usant simplement du sens commun ou de celui que l’on pratique en philosophie, en posant comme critère de démarcation la précision des désignations, la rigueur de ses démonstrations, sa facilité de le transmettre intégralement et sans équivoque à autrui, et quelques autres critères, sa séparation des autres discours n’est jamais que relative. Si certains discours non scientifiques semblent pouvoir être disqualifiés sans remords, la non-scientificité de certains autres discours, qu’ils proviennent du sens commun (qui croit d’emblée un certain nombre de choses) ou de la philosophie (qui s’installe sur un mode réflexif à l’égard des discours scientifiques) n’est pas sans nécessité ni intérêt pour les discours scientifiques. En réalité, ces discours se supposent et s’interpénètrent les uns les autres ; ils ne sauraient se poser substantiellement en discours parfaitement identifiables et radicalement distincts les uns des autres. Il se pourrait que la notion de «fiction» soit la seule qui puisse expliquer les relations qui existent entre les divers langages qui s’entrelacent ainsi et permettre les entrelacs entre ces discours constamment en mouvement. Avec toutes sortes de rebondissements : de la même façon que la science — s’il n’en est qu’une ! — peut requérir un jeu de fictions que la philosophie peut repérer et recueillir, la science peut aussi tenter d’incorporer délibérément ce jeu à elle-même. Avec quel succès ? S’il n’y a pas de terme aux discours des fictions qui permettent le passage de discours les uns dans les autres, ce discours des fictions n’est pas seulement celui d’un entremetteur ; il n’est pas seulement produit par chaque discours ; certaines sciences ou façons de faire de la science ont fait le pari que les sciences, comme elles prétendent parfois savoir faire leur propre épistémologie et leur propre philosophie sans le secours d’une philosophie qui leur serait extérieure, pouvait intégrer le discours des fictions. Obtient-on par-là d’autres résultats ? Cette intégration ne fait-elle pas que surcharger et embrouiller leur propos ?
Le scientifique peut bien s’imaginer faire un travail très distinct de celui qui s’opère en usant simplement du sens commun ou de celui que l’on pratique en philosophie, en posant comme critère de démarcation la précision des désignations, la rigueur de ses démonstrations, sa facilité de le transmettre intégralement et sans équivoque à autrui, et quelques autres critères, sa séparation des autres discours n’est jamais que relative. Si certains discours non scientifiques semblent pouvoir être disqualifiés sans remords, la non-scientificité de certains autres discours, qu’ils proviennent du sens commun (qui croit d’emblée un certain nombre de choses) ou de la philosophie (qui s’installe sur un mode réflexif à l’égard des discours scientifiques) n’est pas sans nécessité ni intérêt pour les discours scientifiques. En réalité, ces discours se supposent et s’interpénètrent les uns les autres ; ils ne sauraient se poser substantiellement en discours parfaitement identifiables et radicalement distincts les uns des autres. Il se pourrait que la notion de «fiction» soit la seule qui puisse expliquer les relations qui existent entre les divers langages qui s’entrelacent ainsi et permettre les entrelacs entre ces discours constamment en mouvement. Avec toutes sortes de rebondissements : de la même façon que la science — s’il n’en est qu’une ! — peut requérir un jeu de fictions que la philosophie peut repérer et recueillir, la science peut aussi tenter d’incorporer délibérément ce jeu à elle-même. Avec quel succès ? S’il n’y a pas de terme aux discours des fictions qui permettent le passage de discours les uns dans les autres, ce discours des fictions n’est pas seulement celui d’un entremetteur ; il n’est pas seulement produit par chaque discours ; certaines sciences ou façons de faire de la science ont fait le pari que les sciences, comme elles prétendent parfois savoir faire leur propre épistémologie et leur propre philosophie sans le secours d’une philosophie qui leur serait extérieure, pouvait intégrer le discours des fictions. Obtient-on par-là d’autres résultats ? Cette intégration ne fait-elle pas que surcharger et embrouiller leur propos ?

Debray (Stéphanie)
Le problème de la démarcation : une (nouvelle) définition de la pseudoscience
Après un rappel des stratégies utilisées par les philosophes pour résoudre le problème de la démarcation, la réflexion aboutit à la distinction entre deux questions internes audit problème : celle de la définition de la science, et celle de la définition de la pseudoscience. La suite de l’article porte uniquement sur la seconde, en soutenant que « critères de scientificité » et « critères de démarcation de la pseudoscience » ont longtemps été confondus. La violation de critères de scientificité ne suffit pas à identifier la pseudoscience. La singularité de l’article réside alors dans la proposition d’une nouvelle définition de la pseudoscience, venant remplacer celle de Sven Ove Hansson (2013) et reposant sur cinq conditions à satisfaire pour qu’une prise de décision puisse être considérée comme « pseudoscientifique » : (1) le critère de responsabilité, (2) le critère de la prétention à la scientificité, (3) le critère de la substitution des valeurs aux preuves, (4) le critère du comportement déviant, (5) le critère de résistance à la correction.
Après un rappel des stratégies utilisées par les philosophes pour résoudre le problème de la démarcation, la réflexion aboutit à la distinction entre deux questions internes audit problème : celle de la définition de la science, et celle de la définition de la pseudoscience. La suite de l’article porte uniquement sur la seconde, en soutenant que « critères de scientificité » et « critères de démarcation de la pseudoscience » ont longtemps été confondus. La violation de critères de scientificité ne suffit pas à identifier la pseudoscience. La singularité de l’article réside alors dans la proposition d’une nouvelle définition de la pseudoscience, venant remplacer celle de Sven Ove Hansson (2013) et reposant sur cinq conditions à satisfaire pour qu’une prise de décision puisse être considérée comme « pseudoscientifique » : (1) le critère de responsabilité, (2) le critère de la prétention à la scientificité, (3) le critère de la substitution des valeurs aux preuves, (4) le critère du comportement déviant, (5) le critère de résistance à la correction.

Raynaud (Dominique)
Problèmes inverses, causalité, scientificité : note sur les problèmes projectifs inverses
L’article s’intéresse aux rapports entre problèmes inverses et causalité, et aux procédures concrètes de résolution des problèmes inverses. La comparaison des définitions existantes aboutit à une nouvelle définition des problèmes inverses, intégrative et non causale. De nombreux problèmes inverses étant mal posés, les résoudre implique de les régulariser pour assurer l’existence, l’unicité et la continuité de la solution (en analyse), l’existence et l’unicité (en géométrie). Les procédures concrètes de résolution des problèmes inverses sont étudiées dans le domaine de la synthèse d’image, sur des problèmes projectifs inverses consistant à reconstruire la forme d’un solide à partir de sa représentation perspective. Constatant que les reconstructions 3D s’accompagnent parfois d’un relâchement des exigences méthodologiques, on s’interroge sur les motivations à produire des « solutions » qui ne reposent pas sur des bases scientifiques solides.
L’article s’intéresse aux rapports entre problèmes inverses et causalité, et aux procédures concrètes de résolution des problèmes inverses. La comparaison des définitions existantes aboutit à une nouvelle définition des problèmes inverses, intégrative et non causale. De nombreux problèmes inverses étant mal posés, les résoudre implique de les régulariser pour assurer l’existence, l’unicité et la continuité de la solution (en analyse), l’existence et l’unicité (en géométrie). Les procédures concrètes de résolution des problèmes inverses sont étudiées dans le domaine de la synthèse d’image, sur des problèmes projectifs inverses consistant à reconstruire la forme d’un solide à partir de sa représentation perspective. Constatant que les reconstructions 3D s’accompagnent parfois d’un relâchement des exigences méthodologiques, on s’interroge sur les motivations à produire des « solutions » qui ne reposent pas sur des bases scientifiques solides.

Sabel (Marion)
Le placebo : une vérité qui se tient sur la tête ?
Le placebo relève de plusieurs paradoxes. Il se trouve tout d’abord au centre d’un paradoxe scientifique puisqu’il se situe à la frontière entre science et pseudoscience. Son usage en tant qu’outil, dans les essais cliniques, permet de prouver scientifiquement l’efficacité d’un traitement tandis que son utilisation en tant que médicament, dans la pratique médicale, atteste de l’existence du symbolique et de l’imaginaire dans toute relation thérapeutique. Ensuite, son utilisation par un praticien est au cœur d’un paradoxe éthique puisqu’elle implique de ne pas informer le patient sur la nature du traitement donné. Cet usage, bien qu’il embarrasse les médecins généralistes, reste fréquent car il présente la possibilité d’aider le patient ou de lui proposer un appui sans grand risque d’effets secondaires. À la fois objet scientifique et pseudoscientifique, le placebo oscille entre le « vrai » et le « faux » et sème le doute au sein de la communauté scientifique et médicale. C’est cet ensemble de paradoxes liés à l’usage du placebo que nous développerons dans cet article. D’abord, car nous pensons que l’étude d’un objet paradoxal peut se révéler intéressante en raison de sa valeur heuristique. Ensuite, parce que nous pensons qu’une meilleure connaissance des représentations et des usages qu’ont les praticiens du placebo et de l’effet placebo constituerait un apport considérable pour l’enrichissement de leurs pratiques, par l’apport d’éléments réflexifs, mais aussi du point de vue de l’épistémologie médicale.
Le placebo relève de plusieurs paradoxes. Il se trouve tout d’abord au centre d’un paradoxe scientifique puisqu’il se situe à la frontière entre science et pseudoscience. Son usage en tant qu’outil, dans les essais cliniques, permet de prouver scientifiquement l’efficacité d’un traitement tandis que son utilisation en tant que médicament, dans la pratique médicale, atteste de l’existence du symbolique et de l’imaginaire dans toute relation thérapeutique. Ensuite, son utilisation par un praticien est au cœur d’un paradoxe éthique puisqu’elle implique de ne pas informer le patient sur la nature du traitement donné. Cet usage, bien qu’il embarrasse les médecins généralistes, reste fréquent car il présente la possibilité d’aider le patient ou de lui proposer un appui sans grand risque d’effets secondaires. À la fois objet scientifique et pseudoscientifique, le placebo oscille entre le « vrai » et le « faux » et sème le doute au sein de la communauté scientifique et médicale. C’est cet ensemble de paradoxes liés à l’usage du placebo que nous développerons dans cet article. D’abord, car nous pensons que l’étude d’un objet paradoxal peut se révéler intéressante en raison de sa valeur heuristique. Ensuite, parce que nous pensons qu’une meilleure connaissance des représentations et des usages qu’ont les praticiens du placebo et de l’effet placebo constituerait un apport considérable pour l’enrichissement de leurs pratiques, par l’apport d’éléments réflexifs, mais aussi du point de vue de l’épistémologie médicale.

Weber (Jean-Christophe)
Science et pseudoscience en médecine : un «overlap syndrome» ?
La médecine dite scientifique est un domaine privilégié pour observer ce qui mérite le nom de syndrome de chevauchement entre science et pseudoscience. Il apparaît comme une anomalie indésirable, source de confusion conceptuelle, de malentendus cliniques et d’impuissance thérapeutique. Si elle est authentiquement une science de la vie, comme celle-ci n’est pas réductible à des coordonnées objectives et ne se laisse pas totalement saisir par des concepts, et comme le traitement de l’individuel suppose une mise entre parenthèses de l’objectivité du savoir, la médecine doit revendiquer peut-être et assumer enfin d’être le lieu où science et pseudoscience se chevauchent. Le syndrome d’Ehlers-Danlos hypermobile et les syndromes somatiques fonctionnels ont été choisis comme illustration exemplaire des embarras de la clinique qui forcent à réviser l’assise épistémologique de la médecine. Ces embarras inévitables sont inhérents à la nature du corps qui a sa place en médecine, et à son nouage au langage.
La médecine dite scientifique est un domaine privilégié pour observer ce qui mérite le nom de syndrome de chevauchement entre science et pseudoscience. Il apparaît comme une anomalie indésirable, source de confusion conceptuelle, de malentendus cliniques et d’impuissance thérapeutique. Si elle est authentiquement une science de la vie, comme celle-ci n’est pas réductible à des coordonnées objectives et ne se laisse pas totalement saisir par des concepts, et comme le traitement de l’individuel suppose une mise entre parenthèses de l’objectivité du savoir, la médecine doit revendiquer peut-être et assumer enfin d’être le lieu où science et pseudoscience se chevauchent. Le syndrome d’Ehlers-Danlos hypermobile et les syndromes somatiques fonctionnels ont été choisis comme illustration exemplaire des embarras de la clinique qui forcent à réviser l’assise épistémologique de la médecine. Ces embarras inévitables sont inhérents à la nature du corps qui a sa place en médecine, et à son nouage au langage.

Serot (Quentin)
Le problème de la démarcation : Gaston Bachelard entre Carnap, Popper et Kuhn
Comment distinguer la science de la non-science ? Comment accorder un droit au discours scientifique, si comme les autres types de discours, il est relatif à une société, à une époque, à une culture ? Ce problème oppose traditionnellement une épistémologie « normative » (cercle de Vienne, Popper...), qui cherche à fonder la spécificité du discours scientifique par rapport au discours non scientifique, à une épistémologie « relativiste » (Kuhn, Feyerabend...) qui, à l’inverse, cherche à brouiller la ligne de démarcation entre science et non-science. Nous montrerons que ce problème est indissociablement lié à l’épineuse question du statut de l’observation scientifique et qu’une réflexion précise autour de ce statut permet de dépasser cette opposition trop radicale entre ces deux conceptions. Le concept bachelardien de phénoménotechnique nous servira à concevoir le propre de l’observation dans la science physique contemporaine, ce qui nous permettra de développer une sorte de voie médiane, entre les deux branches de l’alternative précédemment citées, dont l’intérêt sera de tenir ensemble une réflexion quant à la dimension historique et construite du travail scientifique et une réflexion quant à son caractère spécifique, rationnel et digne d’autorité.
Comment distinguer la science de la non-science ? Comment accorder un droit au discours scientifique, si comme les autres types de discours, il est relatif à une société, à une époque, à une culture ? Ce problème oppose traditionnellement une épistémologie « normative » (cercle de Vienne, Popper...), qui cherche à fonder la spécificité du discours scientifique par rapport au discours non scientifique, à une épistémologie « relativiste » (Kuhn, Feyerabend...) qui, à l’inverse, cherche à brouiller la ligne de démarcation entre science et non-science. Nous montrerons que ce problème est indissociablement lié à l’épineuse question du statut de l’observation scientifique et qu’une réflexion précise autour de ce statut permet de dépasser cette opposition trop radicale entre ces deux conceptions. Le concept bachelardien de phénoménotechnique nous servira à concevoir le propre de l’observation dans la science physique contemporaine, ce qui nous permettra de développer une sorte de voie médiane, entre les deux branches de l’alternative précédemment citées, dont l’intérêt sera de tenir ensemble une réflexion quant à la dimension historique et construite du travail scientifique et une réflexion quant à son caractère spécifique, rationnel et digne d’autorité.
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